Suite à la décision estivale du Gouvernement de permettre aux sports de combat de retrouver une pratique sans restriction, le MMA français va pouvoir honorer sa première rentrée sportive. Une nouvelle réjouissante pour les adeptes de ces disciplines à qui il tarde de voir la pratique des arts martiaux mixtes se lancer réellement en France. Cependant, alors que la situation sanitaire liée à la Covid-19 reste délicate, des précautions sont nécessaires pour sécuriser la mise en place de l’activité dans les clubs. La FMMAF préconise donc certaines mesures pour que la rentrée se passe dans les meilleures conditions possibles. 

Bien sûr, ces recommandations sont susceptibles d’évoluer en fonction des décisions du Gouvernement.

 

LES MESURES INTERNES AU SEIN DU CLUB

 

– Le mieux est de placarder dans la salle une affiche pour rappeler les règles d’hygiène et de distanciation ainsi que les symptômes de l’infection et les conduites à tenir.

– Il convient de limiter au maximum le nombre de personnes présentes dans les vestiaires, l’idéal étant que chacun arrive en tenue (quitte à attribuer un coin où les adhérents peuvent poser leur sac et leurs vêtements) et prenne ensuite sa douche chez lui.

– Il est impératif de renvoyer chez elle, systématiquement et sans attendre, toute personne qui, à l’entame d’un entraînement, présente des signes cliniques suspects : fièvre, mal à la tête ou rhume quand bien même ne tousse-t-elle pas.

– Il importe de se montrer pédagogue et, lors de la première séance, pour chaque type de public de programmer un briefing initial pour présenter et expliquer la situation sanitaire, les mesures impérieuses qu’elle induit et les comportements auxquels elle oblige au sein du club.

– Il est recommandé que chaque licencié puisse remplir en amont l’autoquestionnaire santé élaboré par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et lié à la reprise d’activité physique et sportive. L’intéressé doit le remettre à l’entraîneur lors de la première séance pour déterminer de manière concertée s’il est apte à reprendre immédiatement ou dans un certain délai l’entraînement.

– Chaque club doit désigner un référent Covid chargé, entre autres, de veiller au respect et à l’application des diverses dispositions en la matière.


LES COMPORTEMENTS INDIVIDUELS

– Le port du masque ne s’applique évidemment pas aux athlètes pendant l’entraînement, pareil accessoire empêchant de fournir un effort physique maximal. En revanche, comme dans tous les lieux clos, ils sont tenus d’arborer un masque dans l’enceinte avant et après chaque séance. Quant aux membres de l’encadrement, il leur est conseillé d’en mettre un, sauf lorsqu’ils donnent la leçon ou qu’ils effectuent des exercices avec leurs élèves.

– L’application de la distanciation physique en dehors des situations d’entraînement et des gestes barrières en toutes circonstances est incontournable.

– Les bouteilles de boisson sont strictement individuelles et ne peuvent donc pas être partagées.

– Il est préférable de limiter au maximum les déplacements intramuros, tant dans leur distance que dans leur fréquence.

 

L’ORGANISATION DES LIEUX

 

a) La salle

La prévention passe par l’organisation de la fréquentation de la salle, laquelle implique :

– d’instituer un sens de circulation afin de fluidifier cette dernière et d’éviter autant que possible les croisements, y compris dans les couloirs d’accès ;

– d’interdire de stationner devant les portes d’entrée et de sortie ou dans les couloirs, a fortiori en groupe ;

– de n’autoriser la présence que des sportifs et sportives  et des entraîneur(e)s, ce qui signifie que les parents ne peuvent pas assister aux entraînements ;

– d’aérer au maximum et en permanence la salle ;

– de favoriser une distance minimale entre les uns et les autres par une occupation homogène de l’espace ;

– de faire respecter de manière absolue les règles d’hygiène, à savoir :

  • désinfecter régulièrement les poignées de porte, les toilettes et les douches ;
  • pour chaque sportif ou sportive , se laver les mains avant et après l’entraînement, avoir ses propres gants et les désinfecter au début et la fin de la séance, ce qui implique que le club mette à disposition de ses membres des lingettes, du gel hydroalcoolique, un lavabo et du savon etc. ;
  • désinfecter le matériel (sacs de frappe, mannequins , haltères, cordes à sauter…) après chaque utilisation ;

– d’attribuer provisoirement une paire de gants ou de mitaines au pratiquant ou à la pratiquante qui n’en possède pas, en attendant qu’il ou elle en fasse l’acquisition, sans oublier l’obligation de laver à chaque fois les bandages ;

– de programmer au maximum des entraînements en plein air, notamment pour ce qui a trait à la préparation physique (footing, musculation, corde à sauter…).

 

b) Les vestiaires

Pour ce qui est des vestiaires, ils peuvent donc être ouverts. En revanche, le port systématique du masque y est de mise pour tous, de même que le maintien de la distanciation physique autant que cela soit possible. Ce qui commande, au regard de la configuration des lieux, d’exploiter au maximum tous les espaces adjacents. Par ailleurs, les vestiaires doivent être régulièrement nettoyés et désinfectés. Seules les personnes (athlètes, encadrants) dont la présence se justifie sont autorisées à y pénétrer. Elles doivent y séjourner le moins longtemps possible.

Tout cet arsenal arrêté par la FMMAF vise à rassurer les adhérents et les parents des futurs licenciés à l’aube de cette nouvelle saison afin de leur garantir d’évoluer dans un environnement le plus propice possible à leur bonne santé.

Tous les visuels présents dans cet article sont disponibles en téléchargement en cliquant sur l’image.

 

LE CERTIFICAT MÉDICAL

La réglementation de la FMMAF demande à chaque licencié de présenter, lors de la prise de licence, un certificat de non contre-indication à la pratique des Arts martiaux mixtes. Si le futur licencié souhaite pouvoir participer aux compétitions, le certificat doit explicitement porter la mention « Certificat médical de non contre-indication à la pratique du MMA y compris en compétition ».

Ce certificat n’a cependant pas à faire mention du fait que la personne a déjà ou pas contracté le virus, le secret médical étant, là comme ailleurs, de rigueur. En revanche, chacun est invité à faire preuve de bon sens et de civisme, par exemple, en répondant de lui-même à l’autoquestionnaire santé élaboré par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) lié à la reprise d’activité physique et sportive suite au confinement. Celui-ci comprend sept questions :

– avez-vous été diagnostiqué(e) positif(ve) au SARS-CoV-2 (Covid-19) ?

– Avez-vous été en contact avec une ou plusieurs personnes suspectes ou diagnostiquées positives au coronavirus SARS-CoV-2 (Covid-19) ?

– Présentez-vous, ce jour, un ou des symptômes suivants (fièvre, toux, diarrhée, maux de tête, courbatures, fatigue majeure, perte du goût ou de l’odorat, essoufflement inhabituel, troubles digestifs) ?

– Ressentez-vous des gênes à l’effort dans la vie de tous les jours ?

– Pendant la période de confinement et à ce jour, avez-vous arrêté ou fortement réduit votre niveau d’activité physique habituel ?

– Suite au confinement, présentez-vous une prise de poids supérieure à 5 kilos ?

– Avez-vous été affecté(e) psychologiquement par la période de confinement et l’êtes-vous toujours (modification du sommeil, de l’humeur, diminution ou augmentation compulsive de la prise alimentaire, augmentation de la prise d’alcool ou de tabac) ?

 

En fonction du résultat à ce test, des comportements spécifiques sont à adopter :

– en cas de réponse négative à toutes les questions, il est possible de reprendre une activité physique et sportive encadrée.

– En cas de réponse positive à une ou plusieurs des quatre premières questions, il convient de consulter son médecin avant toute reprise d’activité physique et sportive.

– En cas de réponse positive à l’une des trois dernières questions, il est conseillé de privilégier une reprise progressive en commençant par de la marche pendant quatre à six semaines avant de retrouver une activité sportive proprement dite. Il ne faut consulter son médecin qu’en cas d’apparition d’une symptomatologie anormale à l’effort ou au repos (douleur, essoufflement, palpitations…).

– En cas de deux réponses positives à au moins deux des trois dernières questions, une consultation médicale est recommandée avant toute reprise d’activité physique et sportive.

Autant de préconisation qui valent pour les sportifs et les sportives, qu’importe leur niveau.